IL N’Y A PAS D’INITIE EN FM.°.

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Des Francs-maçons qui ce soient initiés, il n’en existe aucun, car la Franc-maçonnerie a toujours été et est toujours encore incomprise, aussi chacun construit la sienne en fonction de ses propres aspirations. Pourquoi est-elle incomprise ? Parce que tous pensent qu’elle est de nature strictement humaine. Personne ne peut imaginer qu’elle soit le fruit d’une conscience supérieure dont le Franc-maçon n’a été que le pinceau. Certes il est indéniable que la Franc-maçonnerie est née à une certaine époque en prolongement du Compagnonnage, et que si celui-ci n’avait pas existait, la voie maçonnique telle que nous la connaissons aujourd’hui serait totalement différente. Cependant, il est indéniable aussi, que la voie maçonnique s’est construite au fil du temps et qu’au départ il n’y avait pas grand-chose. C’est pour cela, que les rites qui s’appuient sur la tradition sont, à mon sens, maçonniquement parlant des coquilles vides. Ceux qui pratiquent ces rites ont une graine mais pas le terreau ou elle pourrait se développer, car pour cela il leur faudrait être progressiste, alors qu’ils sont à l’opposé. De toute évidence il n’existe qu’un seul rite maçonnique, et celui-ci s’appréhende de deux façons. Il y a ceux qui entrent dans le temple du pied gauche et ceux qui y entrent du pied droit ; il n’y a pas d’autres façons de faire. Toutes les pseudos versions du rite qui existent de nos jours, se rattachent à l’une ou l’autre de ces versions. Il n’existe qu’un seul rite maçonnique, de la même manière il n’existe qu’une seule initiation. Le terme d’initiation maçonnique d’ailleurs est un abus de langage, car l’initiation est la réalisation d’un état. Le chemin initiatique maçonnique est une voie qui permet d’accéder à cet état ; mais il ne reste qu’un chemin parmi tant d’autres. Il est un sentier qui mène au sommet de la montagne, mais il n’en est pas le sommet. Le rite maçonnique quant à lui est la description de ce sentier, et comme le sommet, il est unique. Il n’y a qu’un seul sentier maçonnique, mais celui-ci peut être explicité de différentes manières. Les uns mettront en scène, le Père, le Fils et le Saint Esprit. D’autres, Osiris, Isis et Horus. Ou encore, le subconscient, l’inconscient et le conscient. Chacun mettra les mots qu’il désire en fonction de ses sensibilités. Cependant, bien qu’ils soient différents, chacun désigne la même chose.

Par conséquent, si les explications diffèrent, le chemin quant à lui ne peut être différent. Ce qui implique que le tronc commun à tous ces « rites » soit le même et ne peut être en aucun cas modifié comme c’est toujours le cas.  Il est évident aussi, qu’un historien franc-maçon ne sera pas d’accord avec cela, ou tout du moins, il sera réfractaire sur le fait qu’on lui dise qu’il n’y a qu’un seul « rite maçonnique », car sa priorité est l’Histoire, et celle-ci, démontre chronologiquement la naissance de ces fameuses versions. Cependant, tous ces « rites » ne sont que des aménagements intéressés, à l’image d’une omelette où chacun y ajoute un ingrédient particulier. Le « rite maçonnique » en tant que voie d’éveil telle que nous la connaissons aujourd’hui, n’existait pas dès le départ, elle s’est construite au fil du temps. Qui plus est, comme je le disais précédemment, elle n’est pas de facture humaine au sens égotique du terme. C’est la conscience universelle, mieux encore, c’est le champ morphogénétique lié à la Franc-maçonnerie, au travers de certains états intuitifs qui a œuvré pour que la franc-maçonnerie spéculative devienne une voie d’éveil à part entière. Si la franc-maçonnerie spéculative n’a aucune raison d’être théiste, c’est que la religion catholique existant déjà, il n’était point nécessaire d’en recréer une autre. Cependant, les francs-maçons par prosélytisme ont continué de pratiquer la franc-maçonnerie dans un cadre bien particulier et par ignorance du « rite maçonnique » lui-même, ils ont intégré des éléments qui l’ont totalement dénaturé au point d’en devenir incohérent. C’est pour cela par ailleurs, que les degrés de perfection sont nécessaires à ces cherchants théistes, car sans eux, les loges bleues, pour ne pas dire la voie maçonnique, auraient peu de sens. Ce qui explique que pour le R.E.R l’initiation maçonnique en trois degrés est incomplète sans le quatrième grade de Maître écossais de Saint André qui fait la transition entre la Franc-maçonnerie et la chevalerie chrétienne. A l’opposé, nous avons la Franc-maçonnerie libérale qui elle aussi est incohérente. Elle crie d’un côté, « A bas la calotte » et supprime le GADLU des travaux et de l’autre elle ouvre ses travaux sous l’ère de vraie lumière ; il faut être un sacré gymnaste pour faire un tel grand écart.

J’en resterais là pour le moment, car nous aurons j’espère tout lieu dans débattre.

J’ai dit